Vibrer........comme les branches d'un diapason
Vibrer........comme une flûte de roseau au moindre souffle de vie
Vibrer........comme les arbres sous la musique du vent
Vibrer........comme l'eau se ride sous la caresse de l'air
Vibrer........au rythme de la nature
Vibrer .......comme un coeur touché par la grâce de la musique

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Ecouter, regarder, sentir, toucher, savourer ce que m'offre la nature
Ouvrir mon coeur et me laisser envahir par les émotions
Ouvrir mon coeur et ma porte et laisser entrer tous mes petits amis à poils et à plumes
Leur offrir le meilleur de moi-même avec mon coeur d'enfant qui n'a jamais cessé de s'émerveiller
Proposer un instant de paix dans ce monde devenu inhumain

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BIENVENUE AU REFUGE DE JENNY

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dimanche 13 janvier 2013

Chilly.....Une autre vie




En route vers la liberté......


Ce fut le plus beau de tous les cadeaux que l'on m' a offerts : avoir la possibilité d'aller vivre de temps en temps à la campagne, et surtout, de partager la vie de " l'infermière" comme j'ai appelé Madame Alazard  au tout début de nos escapades.
Je suppose que pour pouvoir nous offrir ce "luxe", il avait été conclu de manière tacite que mes parents devraient aider un minimum au travail quotidien...

Je voyais souvent ma mère dans la buanderie en train de laver des draps, ou bien elle préparait les repas ou s'occupait des tâches ménagères.

Pour mon père, il s'agissait surtout de remettre des clôtures en état ou encore de bêcher le jardin potager : c'est le souvenir le moins agréable que j'ai conservé....Papa bêchait, je devais ramasser les vers énormes qui sortaient de la terre fraîchement retournée pour les donner ensuite aux poules.

Quand je dis "énormes", je n'exagère pas : je n'en ai jamais revus d'aussi gros et d'aussi longs : ils dépassaient facilement les 40 cm et étaient plus gros que mes doigts. Je ne trouvais pas leur contact particulièrement plaisant. D'ailleurs, j'ai lâché les premiers avant de surmonter mon dégoût. Ensuite, je faisais cela machinalement, et les poules semblaient ravies de ce festin quotidien.


J'aimais bien les poules auxquelles je devais donner du grain matin et soir. Ce qui m'étonnait surtout, c'est que leur cou était tout déplumé : le coq avait coutume de leur sauter sur le dos et de s'accrocher à leur cou....!
- " Il est méchant, le coq ! Pourquoi il fait ça, maman ? "


Le soir, quand toutes ces bêtes à plumes avaient regagné leur perchoir, je devais fermer soigneusement la porte du poulailler. Auparavant, j'avais nourri les lapins que j'affectionnais tout particulièrement, avec leurs grandes oreilles et leur bout de nez toujours frémissant.
Parfois, Madame Alazard isolait une lapine, et plusieurs jours plus tard, je découvrais au réveil qu'il y avait un nid au fond du clapier. J'aurais bien aimé voir les bébés, mais elle m'avait expliqué que si je touchais le nid, la maman lapin tuerait ses bébés.....

 ( des années plus tard, beaucoup plus tard !!!, alors que j'avais achetés des petits lapins nains, je pus admirer la façon dont la maman préparait son nid en ramassant d'abord le plus de paille possible qu'elle disposait en une couche confortable, puis en s'arrachant les poils de tout son corps pour tapisser son nid. Et je pus toucher les bébés - qui ressemblent à des limaces à leur naissance - sans que la maman tue les petits. Mais j'avais tellement l'habitude de manipuler mes petits compagnons que mes petites lapines me faisaient une confiance absolue...)

Ma mère et moi devions également aller faucher de l'herbe - en prenant bien garde qu'il n'y ait pas de boutons d'or - poison mortel pour les lapins - . Une partie de l'herbe était mise à sécher pour le lendemain, et seules quelques tiges encore fraîches leur étaient données.

Nous devions aussi ramasser les fruits trop mûrs tombés à terre et  porter les cageots à côté des tonneaux dans le chais - lieu que j'évitais pour deux raisons : l'odeur des fruits qui fermentaient  me rendait malade, et la multitude de guêpes que ce lieu attirait me faisait peur..

Par contre, j'aimais bien assister aux travaux des champs. Et avant la moisson, je ne manquais pas de cueillir les 7 brins de blé censés apporter la prospérité pour l'année à venir. Cette blondeur qui ondulait sous le vent était magnifique, d'autant plus qu'elle était parsemée de coquelicots et de bleuets....




Comme les paysans, je guettais le ciel, pour essayer de deviner si le temps allait rester clément, ou bien si un orage risquait de compromettre l'avancement des travaux.
J'avais déjà les yeux dans le ciel auparavant - je ne me lassais pas d'admirer la variété des couleurs " de l'aube au couchant", d'observer les nuages, de scruter l'azur pour voir l'évolution des oiseaux tout au long de la journée..... de plus en plus, je vivais "la terre en l'air et les pieds sur terre" - dans la terre, devrais-je dire....

J'avais un faible pour le ciel nocturne et ses mystères....et il fallait que mes parents insistent beaucoup pour me faire rentrer, la nuit tombée.

A Chilly, j'ai surtout appris à vivre entourée de chats, et également à être suivie dans toutes mes activités par la chienne Boulie qui débordait d'énergie. Si j'avais reculé devant elle le premier jour où nous fîmes connaissance ( j'avais encore peur des chiens, et celui n'était même pas attaché !!!!), cette crainte s'était transformée en "amour" réciproque. Elle ne me quittait que lorsque Madame Alazard l'appelait, et je vivais son absence à mes côtés comme un manque.




La petite Parisienne se transformait jour après jour, saison après saison, et devenait de plus en plus une amoureuse de la vie simple de la campagne, même si la vie parisienne avait encore de nombreux attraits.....
animaliers !!!


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