Premiers souvenirs....

Ai-je connu la protection  de bras aimants ? Ai-je entendu la douceur de mots murmurés tendrement ?
Ai-je connu la chaleur de câlins prodigués aux autres petits enfants ?
Ai-je été une enfant choyée ??  ...........Peut-être, peut-être pas.....

Mon tout premier souvenir est celui d'un chat noir que papa tenait dans ses bras et qu'il s'apprêtait à emmener.
J'ai certainement d'autres souvenirs, mais c'est celui-là qui me revient en premier quand j'essaie de me rappeler mes premières années.
J'ai appris par la suite que ce chat noir que papa avait entre les bras était une minette qu'il devait faire euthanasier. Bien que plusieurs fois, je sois revenue sur ce souvenir si précis, et que j'aie posé des questions à ce sujet, jamais mes parents ne m'ont  répondu d'où venait cette chatte et quel était son âge.
Et pourtant, c'est peut-être cette jolie minette qui m'a éveillée à la conscience des animaux qui m'entouraient ; en tout cas, j'étais beaucoup plus sensible aux bestioles qu'aux êtres humains qui étaient présents (physiquement) dans ma vie de toute petite fille.
Pourtant, habitant Paris, ceci peut sembler étonnant : je rencontrais certainement davantage de bipèdes que d'animaux... Mais seuls les souvenirs des rencontres "animales" remontent dans ma mémoire.....

Un autre souvenir "sonore" est celui des serins de l'une de mes tantes qui habitait dans le même immeuble : elle possédait une très grande volière - à mes yeux, elle semblait immense....difficile de savoir si cette volière était vraiment très grande....- où je pouvais voir de nombreux oiseaux très colorés, et surtout très bavards !

Evidemment, ils étaient certainement moins heureux que ceux qui sont photographiés ici, car des oiseaux en cage peuvent-ils être heureux ?

D'ailleurs, les pigeons et les moineaux que je découvrais aux Arènes de Lutèce ou au Jardin des Plantes avaient ma préférence. Et j'aimais les faire venir près de moi en leur proposant des miettes de pain.

Un autre souvenir (selon mes parents, je devais avoir 3 ans environ) : nous étions à la campagne, et je donnais du grain aux poules dans la cour avec mon papa à mes côtés - chose rarissime -

Toujours au même endroit, à Sommedieue (le village de ma mère), j'avais très peur d'un chien qui me semblait énorme avec son pelage fauve abondant, et qui entrait dans la maison en passant par la fenêtre. Il s'appelait MAKI........

et ressemblait à ce brave toutou......

Ces tout premiers souvenirs sont toujours aussi vivants quand je les évoque, et cette compagnie poilue (ou à plumes) a sans nul doute fait de moi ce que je suis très vite devenue.....à savoir une petite fille, puis une ado, puis une adulte totalement inapte à vivre en société, ne comprenant pas l'Homme, alors que la communication avec tous les animaux est si simple.....