Ouate

Il a fait encore plus froid, cette nuit, et l'herbe crissait sous nos pieds....Cette fois, les derniers pissenlits qui avaient essayé de résister vaillamment aux premiers assauts de l'hiver ont définitivement gelé, et mes petits lapinous vont désormais devoir se contenter des carottes et des pommes que je leur proposerai...

Non seulement, l'herbe était toute blanche, mais le jour tardait à se lever car nous vivons entourés de coton. Difficile de deviner le paysage à 100 mètres de nous. Il est toujours impressionnant de se sentir dans un univers silencieux et caché par une bonne épaisseur de ouate..

Même les oiseaux n'étaient pas au rendez-vous casse-graines. Il faut dire qu'un chat occupait un point stratégique, espérant sans doute qu'un petit moineau ne l'apercevrait pas.....

Seuls les étourneaux ont envahi les champs. Des nuages d'étourneaux s'élèvent par vagues de temps à autre, crevant la ouate qui recouvre le sol.....

Il fera nuit très tôt ce soir......

Comme le disait Victor Hugo :
          Comme la nuit tombe vite !
          Le jour, en cette saison,
          Comme un voleur prend la fuite,
          S’évade sous l’horizon.